Origine de la race Bouvier des Flandres

La question de l'origine d'une race est presque toujours impossible à établir.

 Globalement, considérons que les races de chiens sont aussi artificielles que les frontières des hommes et partons du fait que le bouvier est franco-belge, comme le sont d'ailleurs les Flandres elles-mêmes, partagées en 1715 par le traité d'Utrecht. 

Bouvier de patrouille de la police HollandaiseAu dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle, le bouvier est un chien de travail polyvalent : chien de trait pour des laitiers, gardien de ferme, chien de contrebandier et de douanier, gardien de vaches et meneur de troupeaux... bref, un chien d’utilité au caractère bien trempé.

A cette époque, le bouvier porte différents noms (roulers, moerman, paret, pilhaar, roeselaarse pikhaar...) avant de recevoir son appellation définitive de « bouvier des Flandres ». Quoi qu’il en soit, une seule et unique chose importe : son aptitude au travail.

Au début du vingtième siècle, dans le nord de la France et en Belgique, on commence à montrer le bouvier des Flandres dans des expositions canines. La France et la Belgique instaurent un standard commun en 1937.

Durant la première guerre mondiale, le bouvier s’avère très actif, dans le transport de messages, comme « agent de liaison » entre les soldats bloqués dans les tranchées, ou encore dans la recherche de blessés. Ce recours aux bouviers cause presque sa disparition. Les quelques sujets réscapés de la guerre, très certainement croisés à l’une ou l’autre reprise avec quelques « cousins », constituent la souche originaire du type d’aujourd’hui.

La deuxième guerre puise également dans le cheptel des bouviers pour accomplir un certain nombre de missions. Après la guerre, on retrouve le bouvier des deux côtés de l’Atlantique, en Europe et en Amérique du Nord.

En 1965, les clubs français et belges arrêtent un nouveau standard pour un bouvier dit « franco-belge ».

Mais ici, j’ajouterais que les Pays-Bas aussi recourent fréquemment aux bouviers des Flandres. Grâce au KNPV, les Hollandais ont une culture du bouvier de travail.

Dans les années quatre-vingt, le bouvier est un des chiens les plus courants au royaume d’Orange, et l’on trouve là-bas des dressages rien que pour bouviers en RCI.